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🏠 Freelance : entre solitude et alliances stratĂ©giques

đŸŽ© Le freelance est-il un joueur sans adversaire ? Il avance seul sur l’échiquier du travail. Le freelance trace sa route case aprĂšs case, libre d’aller Ă  son rythme, sans maĂźtre ni patron. Mais derriĂšre cette autonomie se cache une question plus profonde : est-il un joueur sans adversaire, ou simplement sans partenaire visible ? đŸ•”ïžâ€â™‚ïž

ÉCHECS & ENTREPRENEURIAT

4/3/20254 min temps de lecture

échecs et freelance
échecs et freelance

🏠 Freelance : entre solitude et alliances stratĂ©giques

đŸŽ© Le freelance est-il un joueur sans adversaire ?

Il avance seul sur l’échiquier du travail. Le freelance trace sa route case aprĂšs case, libre d’aller Ă  son rythme, sans maĂźtre ni patron. Mais derriĂšre cette autonomie se cache une question plus profonde : est-il un joueur sans adversaire, ou simplement sans partenaire visible ? đŸ•”ïžâ€â™‚ïž

Comme dans une partie simultanĂ©e d’échecs, il semble faire face Ă  plusieurs dĂ©fis en mĂȘme temps : trouver des clients, se dĂ©marquer, gĂ©rer son temps. Chaque dossier ouvert, chaque mission entamĂ©e, devient une partie Ă  jouer. Et dans cette ronde silencieuse, une impression tenace s’installe : celle d’ĂȘtre seul contre tous.

Et pourtant, mĂȘme s’il est seul Ă  la table, il n’est jamais tout Ă  fait sans interlocuteur. Clients, confrĂšres, prestataires : chacun joue un rĂŽle sur cet Ă©chiquier de relations mouvantes.

📌 La concurrence : adversaire ou miroir ?

Dans l’imaginaire collectif, les freelances seraient en compĂ©tition permanente. À l’instar de deux cavaliers qui cherchent Ă  se neutraliser, chacun tenterait de s’imposer sur un mĂȘme terrain, pour un mĂȘme projet, un mĂȘme client. La mĂ©taphore de la course aux appels d’offres, des tarifs cassĂ©s, des portefeuilles convoitĂ©s, alimente cette vision belliqueuse.

Mais cette perception est-elle fondée ?

En rĂ©alitĂ©, l’adversaire n’est pas toujours l’autre. Il est souvent intĂ©rieur : la peur de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur, l’angoisse de manquer, la pression de devoir tout faire seul. Le stress chronique du "mode blitz", oĂč chaque mouvement compte, mĂȘme s’il est prĂ©cipitĂ©. ⚡

La concurrence entre indĂ©pendants existe, certes. Mais elle agit moins comme une guerre ouverte que comme un jeu de positionnement. Chaque freelance joue sa propre partie, avec ses rĂšgles, son style, son tempo. Il peut choisir l’attaque frontale ou la construction lente. Il peut aussi dĂ©cider de sortir du jeu compĂ©titif pour entrer dans un cercle de coopĂ©ration.

C’est ici que l’on peut voir dans la concurrence non un ennemi, mais un miroir. Ce que l’on perçoit chez l’autre rĂ©vĂšle souvent ce que l’on ressent en soi. L’envie, la peur, l’admiration sont autant d’indicateurs utiles pour affiner sa stratĂ©gie personnelle.

♟ Les autres, ces pions... ou ces alliĂ©s insoupçonnĂ©s ?

À premiĂšre vue, les autres freelances pourraient sembler n’ĂȘtre que des obstacles ou des doublons. Des menaces potentielles sur des projets similaires. Mais l’échiquier professionnel est plus subtil. Parfois, un "concurrent" devient un coĂ©quipier. Un simple Ă©change de messages se transforme en partenariat. Une recommandation croisĂ©e vaut plus qu’une dizaine de pitchs.

Certains se retrouvent mĂȘme Ă  former des collectifs, des agences informelles, des binĂŽmes de confiance. Ils rĂ©pondent ensemble Ă  des missions plus ambitieuses, croisent leurs compĂ©tences, renforcent leur offre. Ce qui paraissait une ligne de front se mue en ligne de collaboration.

Comme dans une partie simultanĂ©e menĂ©e par un grand maĂźtre, le freelance peut apprendre Ă  reconnaĂźtre des motifs rĂ©currents, des ouvertures communes, des stratĂ©gies partagĂ©es. Ce n’est pas tricher que d’observer l’autre ; c’est apprendre. Et parfois, jouer Ă  deux ouvre des lignes que l’on ne verrait jamais seul.

CrĂ©er des alliances, c’est accepter que l’on ne joue pas toujours contre, mais parfois avec. Les projets Ă  plusieurs mains, les collectifs d’indĂ©pendants, les Ă©changes de compĂ©tences : autant de façons de transformer l’échiquier en terrain d’entraide. đŸ€

🧠 Le roi est seul, mais il n’est pas abandonnĂ©

Dans une partie d’échecs, le roi ne peut avancer qu’une case Ă  la fois. Il est lent, vulnĂ©rable, mais prĂ©cieux. Le freelance, lui aussi, avance prudemment, surtout en dĂ©but de carriĂšre. Mais il n’est pas sans ressource.

Son armée ?
Des outils, des pairs, des réseaux, des idées.
Ses ouvertures ?
Blogging, réseautage, portfolio, formations.
Ses défenses ?
Une stratégie tarifaire claire, une organisation robuste, une vision à long terme.

Il peut paraĂźtre exposĂ©, mais il a aussi ses tours de garde : automatisation, planification, mentors, coachs. Il peut apprendre Ă  se protĂ©ger sans s’enfermer, Ă  s’ouvrir sans se disperser.

La solitude est rĂ©elle, mais elle n’est pas une fatalitĂ©. Il existe des communautĂ©s, des espaces de coworking, des forums, des cafĂ©s virtuels. Et surtout : une posture intĂ©rieure Ă  cultiver. Celle du joueur qui sait que parfois, il faut Ă©changer une piĂšce pour progresser, perdre un avantage pour en gagner un autre, reculer pour mieux attaquer.

🌟 Le jeu ne fait que commencer

Le freelance n’est pas un joueur sans adversaire. Il est un joueur dans une simultanĂ©e invisible, oĂč les autres ne sont pas toujours des ennemis, mais souvent des Ă©chos, des miroirs, voire des futurs partenaires.

Il ne s’agit pas de gagner contre, mais d’avancer avec. De choisir ses batailles, ses alliĂ©s, ses sacrifices. D’apprendre Ă  lire le jeu, autant que de le jouer. DĂ©velopper une vision d’ensemble tout en jouant chaque coup avec conscience. Ne pas chercher la perfection, mais l’équilibre.

🎯 À celles et ceux qui vivent cette tension entre libertĂ© et isolement, une question simple :
Et si la partie la plus stratĂ©gique, c’était celle qu’on jouait Ă  plusieurs ?

Car mĂȘme si le plateau semble personnel, c’est souvent l’interaction qui en rĂ©vĂšle toute la richesse.